Greenwashing, comment démêler le vrai du faux?

Le greenwashing, ou comment se donner bonne conscience en « arrangeant » ses données pour avoir une image éco responsable. Thierry Rondel Consulting vous propose une grille d’analyse pour identifier le greenwashing.

1. La démarche environnementale touche-t-elle au cœur d’activité de l’entité?

Par exemple, de la part d’une entreprise d’ameublement, un message visant à encourager la mobilité douce auprès de ses collaborateurs n’a pas la même légitimité qu’une démarche environnementale ciblant son approvisionnement en bois.

2. Les objectifs annoncés sont-ils chiffrés et planifiés selon un calendrier et une méthode claire ?

Prenons le cas d’un message d’une entreprise qui annonce «réduire» son empreinte environnementale.

Pour cela, il faut ajouter en précisant de combien, dans quel laps de temps.

Et surtout de quelle manière elle veut y parvenir sera plus crédible qu’un projet dont les contours demeurent vagues.


3. Le vocabulaire et les unités employées sont-ils précis?

Les termes «durable», «naturel» ou «responsable», tout comme les chiffres et unités (-30% d’énergie), doivent être clairement définis et vérifiables.

4. La démarche environnementale

Concerne-t-elle l’ensemble des activités de l’entreprise?

De même, une marque de vêtements qui concentre sa démarche environnementale sur une sélection de pièces uniquement…

N’aurait pas le même impact qu’une autre généralisant ces efforts à l’ensemble de son assortiment.

Il est important de se demander si cette démarche est amenée à être étendue.

Et si ce n’est pas le cas, quelle en est la raison?

 

5. L’entreprise est-elle suffisamment transparente sur sa chaîne d’approvisionnement et son circuit de distribution?

Une entreprise qui est capable de lister précisément ses fournisseurs, sous-traitants, distributeurs et autres intermédiaires donne un meilleur signal qu’une entreprise qui demeurerait évasive.

6. La personne chargée des questions environnementales est-elle membre de la direction générale de l’entreprise?

Le cas échéant, les projets environnementaux ont des chances de peser plus lourd dans la stratégie du groupe que si cette personne est rattachée aux services de communication ou de marketing, par exemple.

7. L’entreprise fait-elle amende honorable sur d’éventuelles critiques pour des atteintes à l’environnement?

Pour finir, une entreprise dans le collimateur des ONG et de la justice pour des cas avérés de pollution des eaux, devra fournir davantage d’efforts et de preuves.

Afin de vérifier que ses intentions et aussi la réputation n’a pas été mise à l’épreuve.

Cinq exemples concret pour comprendre